
Le trouble panique fait partie de la famille des troubles anxieux. Zoom sur ce trouble panique
Le trouble panique se nourrit d'avoir peur d'avoir peur; Aussi, une étape du traitement est de bien comprendre le mécanisme de l'anxiété pour ne pas déclencher une peur lorsque l'on ressent l'inconfort de l'anxiété. En effet, la peur est là pour nous avertir d'un danger potentiellement mortel. L'anxiété est un trouble très gênant et très inconfortable mais elle n'est pas mortelle. C'est notre cerveau qui nous vend ce sentiment. Pour traiter le trouble panique, il est nécessaire d'apprendre à ne pas se laisser happer par ce type de pensées pour rester concentrer dans l'instant malgré l'inconfort de l'anxiété. Le trouble panique est une maladie psychologique de mieux en mieux connue des médecins et des chercheurs, et pour laquelle il existe aujourd’hui des traitements efficaces. Pour mieux faire face au trouble panique et à ses répercussions sur votre vie, il est important que vous preniez connaissance des informations contenues dans ces pages. Lisez attentivement ce document. Reparlez en ensuite avec votre médecin, et n’hésitez pas à lui poser toutes les questions qui vous seront venues à l’esprit durant cette lecture.
Qu’est ce que le trouble panique ? Le trouble panique se compose de trois sortes de manifestations :
- Les attaques de panique, qui sont des crises d’angoisse très fortes et très aiguës, durant lesquelles la personne se sent très mal physiquement et mentalement. Elle a l’impression qu’elle va mourir, devenir folle ou perdre le contrôle de ces actes.
- La répétition de ces crises et la crainte de leur retour : comme il est très pénible de ressentir une attaque de panique, les personnes atteintes vivent dans la hantise d’en ressentir à nouveau. Elles tendent à observer trop attentivement leurs moindres sensations corporelles ou psychologiques dans la crainte d’un début d’attaque de panique. Peu à peu, elles se mettent à éviter toutes les situations qui pourraient selon elles favoriser ces malaises.
- L’agoraphobie : c’est une peur intense des endroits où l’on se sent « coincé » (files d’attente, transports en commun, lieux clos…) ou loin de tout secours en cas de malaise (solitude, lieux isolés…). La personne souffrant de trouble panique se sent en général assez mal à l’aise dans ces situations qui pourraient, selon elles, favoriser ces malaises.
Y a-t-il beaucoup de personnes atteintes de troubles paniques ?
Le trouble panique est une affection très fréquente : on évalue qu’environ 3% des personnes risquent d’être atteintes durant leur vie. On retrouve en généra deux fois plus de femmes que d’hommes souffrant de trouble panique, sans que l’on sache exactement pourquoi.
Quels sont les risques liés au trouble panique ?
Souvent les personnes souffrant de trouble panique pensent être atteintes d’une maladie organique grave que les médecins ne sauraient pas diagnostiquer. Elles tendent alors à s’inquiéter et à multiplier les consultations médicales pour que l’on mette un nom sur leurs malaises. En fait, le trouble panique est une maladie anxieuse. Il entraîne une grande souffrance psychologique, peut aboutir à un désespoir important, des états dépressifs ou des idées suicidaires. Il altère la qualité de vie, et il est à l’origine d’un important handicap social : on ne peut pas se délasser librement, on est excessivement préoccupé par sa santé…
D’où vient le trouble panique ?
Le trouble panique provient sans doute de l’association de facteurs biologiques et psychologiques. Sur le plan biologique, on pense par exemple que les sujets dits « paniqueurs » souffrent d’une sensibilité excessive à certaines sensations corporelles : leur cerveau donne l’alerte trop vite et trop forte à la moindre modification du rythme cardiaque (qui leur fait craindre un infarctus, à la plus légère sensation vertigineuse (qui les fait alors penser à une rupture d’anévrisme cérébral), etc. Autre piste, sur le plan psychologique, on s’est aperçu que dans les mois précédant les premières attaques de panique, les personnes avaient souvent vécu des stress ou des changements de vie importants : problèmes professionnels, deuil d’une personne proche, divorce… On pense aussi que certains traits de personnalité (comme une trop grande dépendance envers les personnes de son entourage) peuvent peut-être favoriser le passage du trouble panique à l’agoraphobie. Le trouble panique est une problématique fréquente et invalidante qui nécessite une prise en charge adaptée, le plus souvent l’association d’une psychothérapie et d’un traitement médicamenteux.